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Photo du rédacteurJohan de la Monneraye

Commentaires sur le livre de M. SARFATI : "L'Anti Origine du monde, Comment Whistler a tué Courbet"

Dernière mise à jour : 4 mars 2022

Commentaires de Johan de la Monneraye, auteur de « la Face cachée de l’Origine du monde »


Puisque M. Sarfati se permet de critiquer l’expertise de mon tableau dans son livre, voici, tel un retour de balancier …quelques remarques sur ses écrits.


Dès la lecture du titre très commercial de son livre, j’étais perplexe; Ce titre sentait le piège à plein nez ; Il m’indisposait déjà ; Cette notion d’ « Anti » affichant l’opposition à…d’hostilité envers…de défense contre… l’Origine du monde, m’indiquait déjà que ce livre n’était pas écrit pour figurer au registre de l’Histoire de l’art, mais plutôt dans celui de la psychanalyse…


Des propos offensants

Dès le début de son ouvrage, M. Sarfati dévoile son hostilité sur la redécouverte du Portrait Secret de Johanna qui surplombait l’Origine du monde avant son découpage par Courbet. Il conteste l’expertise de Jean Jacques Fernier et rejoint ainsi le camp du Musée d’Orsay, qui soutient mordicus que l’Origine du monde n’a jamais été découpée. Mais pour ce faire, il tient à l’encontre de M. Jean Jacques Fernier, des propos humiliants :

« Son autorité, l’expert Jean Jacques Fernier la tient de son père, Robert Fernier, auteur des deux premiers tomes du catalogue raisonné de Gustave Courbet et fondateur du premier Musée Courbet à Ornans. Détenteur de droits d’authentification par héritage » (Page 21)

C’est inacceptable ! Comme si Monsieur J.J. Fernier usurpait des compétences de son père ?

Et en quelle qualité, M. Sarfati qui n’est pas Expert, s’autorise-t-il à émettre le moindre doute sur les compétences de J. J. Fernier ? Je lui souhaite, d’acquérir un jour autant de connaissances sur la vie de Courbet, sur ses œuvres et sur sa technique de peinture, qu’en possède Monsieur Jean Jacques Fernier.

D’ailleurs, demandons-nous pourquoi les plus grandes salles de vente mondiales comme Christie’s ou Sotheby, ont toujours fait une totale confiance en l’expertise de Monsieur J.J. Fernier pour leurs ventes de tableaux de Gustave Courbet ?


JO et Courbet :

La technique alambiquée employée par M. Sarfati pour démontrer que Johanna ne pouvait-être, ni le modèle de la Femme au perroquet, ni celui du fragment de tableau que l’on appelle « l’Origine du monde », pourrait s’apparenter à de la manipulation intellectuelle:


Partant d’hypothèses ou de délires interprétatifs ne reposant sur aucun témoignages historiques, il échafaude de toutes pièces des contes, pour en arriver à conclure par une affirmation … Puis se sentant dans une impasse dangereuse, il opère une remise en cause des sources sur lesquels il avait appuyé sa démonstration. Cependant affirmer des tromperies pour se défausser quelques lignes plus loin, est loin d'être innocent ; ceci relève de la manipulation pernicieuse ; Cette technique n’a en réalité qu’un seul but : laisser dans l’esprit du lecteur un doute… doute sur lequel il va tenter d’étayer la suite de sa démonstration. Voyez vous-même et jugez de sa sincérité …


p.197 à 200 : M. Sarfati traite du séjour en 1865 à Trouville du trio : Whistler, JO, Courbet ; Evoquant cette rencontre, il ne peut déterminer si elle était préméditée ou bien si elle fut le fruit du hasard ; voici ce qu’il nous dit :

« Si James et Jo savaient préalablement, qu’ils l’y retrouveraient (Courbet) cette rencontre devenait la concrétisation du phantasme que Wapping avait déployé : Jo offerte par Whistler à Courbet, comme putain, comme modèle, comme peinture. » Cette cohabitation à trois, rappelait (à M. Sarfati), celle de Lindsay Row avec Legros, duquel, par une pirouette (du hasard ?), Courbet reprenait à Trouville la place qu’il avait cédée dans Wapping. Plus précisément, il retrouvait la place du vieux entre Jo et James qu’il avait eu dans la première version et perdue dans la deuxième. Ce qui était sûr, c’est que les deux peintres avaient fusionné dans leur art. N’y avait-il pour autant plus de maître ? plus d’élève ? Rien n’était moins sûr. Ce qui était en revanche certain c’est que l’affaire d’alcôve, l’adultère, n’était qu’élucubration sans fondements. »

Pourquoi dit-il cela ? Voici une affirmation gratuite et arbitraire, où il ne présente aucune argumentation ni aucun élément historique à l’appui !

Puis il poursuit : « Ce qui n’était pas sûr, c’est de savoir s’il (M. Sarfati) parviendrait à le démontrer ? »

Voilà une interrogation judicieuse qui remet les vérités à leur juste place, car par la suite " il " n’apportera aucun élément probant à l’appui de son affirmation arbitraire. Aurait-il parlé pour ne rien dire ? Pas tout à fait, car ce stratagème lui a permis de jeter gratuitement un doute dans l’esprit des lecteurs…


S’il avait correctement relu la lettre de Whistler à Fantin Latour de Septembre-Octobre 1867 (date non précisée), dans laquelle Whistler exprime son regret d’avoir subi l’emprise de Courbet pendant ses vacances avec Johanna en Normandie en 1865, alors il aurait eu sa réponse; Voici en effet, ce que Whistler disait des frasques du trio à Trouville: « L’influence de Courbet a été dégoutant … Il avait fait de moi un écolier débauché ; Ah ! Mon ami, notre petite bande a été bien vicieuse. »

Aussi, en ai-je déduit dans mon enquête intitulée : "la Face Cachée de l’Origine du monde", qu’il semblerait probable que ce soit dans un registre tout à fait inattendu, et avec la participation de Johanna, que Courbet fût devenu… son professeur.


A l’opposé de mon hypothèse basée sur les propos de cette fameuse lettre, quand M. Sarfati traite de la relation du trio Whistler- JO- Courbet à Trouville en 1865, il nous dit ceci (page 358) :

« Si un échange amoureux s’était produit entre Whistler Courbet et JO, c’est à titre symbolique et dans la direction contraire à celle que la vulgate colportait : Courbet n’avait pas tant volé Jo à Whistler que Whistler offert Jo à Courbet ». « Il offrait Jo en peinture, fantasme de maquereau à modèle »

Le sens d’un vol ou d’un don de Johanna, n’a que peu d’importance M. Sarfati; ce qui compte c’est le résultat. Aussi, je pose la question: sur quel élément, M. Sarfati, base-t-il sa certitude, que leurs relations ne furent que SYMBOLIQUES ? Il affirme encore une fois, sans aucun document à l’appui … Alors qu'à la lecture de la lettre de septembre-octobre de 1867 de Whistler à Fantin Latour « Notre petite bande a été bien vicieuse », une relation charnelle à trois était des plus vraisemblables; Cette vision libertaire du trio à Trouville expliquerait aussi la décision de Johanna de venir rejoindre Courbet à Paris, début février 1866, quand Whistler part sans elle, et accompagné de Ms. Doty, vers le Chili.


Mais évidemment, souhaitant s’intégrer au camp de ceux qui refusent d’admettre que Johanna ait pu être le modèle nu de l’Origine du monde, M. Sarfati ne pouvait aller plus loin qu’une offrande symbolique… Johanna ne devait surtout pas avoir été l’objet d’une communion charnelle à trois. Elle ne devait jamais… mais ne jamais… avoir pu coucher avec Courbet !


p.235 : M. Sarfati aborde alors la question de savoir si Johanna fut le modèle de la Femme au perroquet

Il commence assez-bien, en reprenant le témoignage du Comte d’Ideville, qui en Mars 1866, visite l’atelier de Courbet ; Celui-ci est train de peindre La Femme au perroquet, face au modèle à la crinière en copeaux d’acajou ; Malheureusement, voici ce que M. Sarfati nous dit : « On pourrait croire, d’après ces cheveux « d’acajou » que ce modèle n’était autre que JO. Pourtant non, la preuve en est que Jo n’était pas à Paris au mois de Mars, elle n’y est venue qu’en mai. » Mais de quel chapeau de magicien, M. Sarfati, sort-t-il ce lièvre ? Par un renvoi en bas de la page, il nous livre la source de sa soi-disant preuve : Un Roman écrit par Bernard Teyssèdre en 1996…. Mais quelle rigolade ! Un roman bourré de fictions… ! Quelle supercherie à la sauce Sarfati… Aussi, je vous apporterai la preuve du contraire dans quelques lignes.

Toujours p.235, M. Sarfati poursuit : « Si elle ne posa pas pour La femme au perroquet, le fit-elle pour l’Origine du monde ? Puis, pour enfoncer encore plus le clou de son incrédulité « Et si elle ne posa pas pour l’Origine du monde, le fit-elle pour Les Deux Amies, dit aussi Paresse et Luxure ou le Sommeil ?

Enfin, pour la chute de son chapitre, M. Sarfati s’enferme définitivement: « La présence même de Jo à Paris à l’été 1866, est sujette à cautions… » … C’est à mourir de rire… !


Concernant tout ce chapitre, M. Sarfati aurait mieux fait de ne rien écrire …d’ailleurs il s’en rend bien compte puisqu’il nous confie : « Teyssèdre, cité plus haut, affirme qu’elle y vient en mai, Savatier qu’elle loge alors quelque temps rue Hautefeuille, chez Courbet. Mais aucun des deux n’appuie ses dires d’une quelconque référence », conclut-il tout penaud (p.237 ligne3).

Permettez-moi d’en rire bien fort, M. Sarfati !

Donc tout ce chapitre pour soutenir votre thèse selon laquelle Johanna ne pouvait être le modèle de Courbet de l’Origine du monde, tombe à l’eau ! Encore une fois, votre édifice ne repose sur aucun fait ou aucun témoignage historique crédible… Mais vous avez tenté de semer le doute…

He bien, voici la preuve historique du contraire ; Car c’est bien évidemment Johanna qui posa pour la Femme au perroquet, et de surcroît pour ses deux versions, dont la version secrète : l’Extase d’où provient l’Origine du monde.

Dans un opuscule intitulé Le poète Eugène Cressot et son biographe Jules Valles (Editions Cinqualbre à Paris, 1879, page 50), écrit par Joachim Durandeau, j’ai retrouvé un récit d’époque intitulé « Une Fille du peuple ». Son auteur y évoque de manière totalement inattendue l’envoûtement de Courbet pour sa muse :

« La Jo elle-même, la Jo à l’opulente chevelure a été, maintes fois célébrée, et par quel pinceau ! Maître Courbet, dans sa Femme au perroquet s’est plu à rappeler ses traits et il les a fait revivre sur maintes toiles léchées avec amour.» (Joachim Durandeau était un camarade de Jules Valles et fréquentait l’atelier de Courbet)

De plus, je recommande à M. Sarfati de relire les ouvrages des plus grands biographes de Courbet, Castagnary contemporain et ami de courbet, puis Charles Léger et d’y retrouver leurs indications formelles : « Courbet demanda à Johanna de poser pour la réalisation de la commande de Khalil-Bey, Paresse et Luxure» (ou « Les Gougnottes », ou «le Sommeil ») Troisième et dernier tableau de « la Suite sur les plaisirs » (après les plaisirs); Œuvre exposée au Petit Palais à Paris.

M. Sarfati aurait mieux fait de rechercher dans de véritables sources historiques plutôt que de baser ses affirmations sur des passages d’un roman actuel … S’il avait assidûment recherché, Il aurait très certainement retrouvé le texte de Joachim Durandeau cité ci-dessus, ainsi que celui de Castagnary, comme celui de Charles Leger, qui eux, sont des témoignages historiques crédibles.


Quant à l’analyse sur la couleur brune de la pilosité de l’Origine du monde, derrière laquelle M. Sarfati (p.237) s’abrite pour appuyer sa thèse sur l’impossibilité de Courbet d’avoir utilisé Jo la rousse comme modèle, je lui rappelle les propos tenus par M. Jean Jacques Fernier, lors de leur première rencontre en Septembre 2011, propos qu’il cite lui-même p.26 :

« Johanna Hiffernan a posé pour l’Origine du monde. Elle eut une liaison avec Courbet au même moment. Comme il lui a fait l’amour, il a peint son sexe. C’est le sexe de sa maîtresse, bien sûr. D’ailleurs le pubis dans la toile est roux et non brun. Il a des reflets roux. J’ai été le premier en 1991 à révéler la toile en France ; Retournez-y voir, elle a des poils roux ! »

Et je vous prie de croire que M. Fernier avait minutieusement ausculté l’Origine du monde que lui avait prêté Sylvia Lacan en 1991 pour l’exposition sur André Masson qu’il avait organisé à Ornans, et observé à la grosse loupe la couleur des poils pubiens, et non pas simplement regardé derrière une vitre blindée qui empêche de percevoir tout reflet roux à la pilosité.


Alors, que nous apporte de nouveau le livre de M. Sarfati ? Quelles sont les nouvelles preuves ou les nouveaux témoignages sérieux, lui permettant d’affirmer que Johanna ne pouvait être le modèle de l’Origine du monde de Courbet ?

Des pages et des pages sur ses propres voyages au Chili, aux USA, en Angleterre, sur les pas de Whistler, qui doivent apporter une légitimité géographique à ses divagations ; mais tout cela pour finalement ne nous redire, ce que bien d’autres biographes avaient déjà écrit avant lui.

Pour plus de véracités historiques sur Whistler, relire les biographies écrites par : Joseph et Elizabeth Pennel; celle de Théodore Duret ; celle de Jules Castagnary sur Courbet qui parle de Whistler; celle de Georges Riat sur Courbet qui parle de Whistler ; celle d’Isabelle Enaud-Lechien sur Whistler; voir la correspondance de Whistler rassemblée par Margaret Mac Donald, voir le catalogue de l’exposition Whistler 1994 -1995.


Mais, chers lecteurs, vous ne trouverez dans ce livre, aucun élément historique prouvant l’impossibilité de JOHANNA à avoir été le modèle de l’Origine du monde !


Enfin nous approchons de la fin de son livre, et n’avons toujours pas compris le sens de son titre tapageur, si commercial : « L’Anti Origine du monde - Comment Whistler a tué Courbet »

Alors, M. Sarfati se lance dans une fable, un rêve, encore une métaphore psychanalytique toute cabossée où Whistler aurait gommé, dilué, jusqu’à tuer l’obsédante et insupportable image de son père : Courbet !

De la page 408 à la p.422, il tente de justifier son titre : développant une théorie tarabiscotée, qui, partant de la plus petite enfance du peintre en passant par des crises psychopathologiques existentielles doublées d’une crise de la maturité, l’accumulation de ces multiples crises auraient conduit Whistler à quitter l’Europe pour partir vers le Chili, et que cette fuite n’avait en réalité qu’un but : renier son père : Courbet !

Je passe sur les parallèles que M. Sarfati nous fabrique, entre une rivalité fraternelle, et les rivalités et jalousies de Whistler envers ses amis comme Edouard Manet, et évidemment Gustave Courbet.


Je vous passe un chapitre entier sur l’Homosexualité dévoilée par Courbet dans son tableau « Les Gougnottes ou le Sommeil»… Tableau où M. Sarfati reconnaît sous les traits de la femme brune : Gustave Courbet… et sous ceux de la blonde : James Whistler …et les voit tous deux enlacés, dans une union charnelle masculineIl y retrouve le symbole de l’homosexualité enfin dévoilée par Courbet, et des rapports entre lui et Whistler… à se tordre de rire…


Je vous passe surtout, des pages et des pages d’analyses impénétrables « sur la crise existentielle, chrétienne, profonde, mystique et durable, qui provoquent et s’accompagnent d’intenses remaniements de courants intrapsychiques chez Whistler.»

Bref, des pages et des pages de théories de Psy, qui se veulent d’expliquer le pourquoi du changement et de l’évolution du tempérament d’un créatif… Bon courage pour leur lecture et leur compréhension, C’est too much ! Voir notamment son incapacité à expliquer le départ de Whistler au Chili.


La réalité historique est pourtant toute simple : Whistler était parti au Chili pour y livrer des bombes à la marine Chilienne ; Lui, qui ayant très jeune attrapé le virus des voyages, avait tout naturellement sauté sur une occasion de voyager, tout en étant payé ; De plus, il accompagnait la ravissante jeune femme de son commanditaire, Ms Doty, dans un voyage palpitant où l’Aventure avait tout son sens…


Pourtant il vous faudra lire 25 pages de délires psychanalytiques, où l’auteur dans le déni, refuse de comprendre ce voyage…mais nous verrons ensuite pourquoi : Il lui fallait créer un trou…une béance…Car, pour justifier du titre très commercial de son ouvrage, M. Sarfati se lance dans une pirouette de psy, dont il a le secret :


« On pourra s’interroger, pour conclure, sur le succès du mythe qui lie la longue, profonde et triple crise existentielle de Whistler avec l’Origine du monde, au point d’expliquer la survenue de la première par la réalisation de la seconde... »…Je me permets donc, de vous rappeler ici les trois crises existentielles subies par Whistler, selon lui : La première est une crise créatrice…la seconde est une crise de milieu de vie…la troisième est une crise de décollage…Vous suivez je l’espère… ! ; Alors sur la même ligne, il poursuit : « Je postule qu’un phénomène bien compréhensible, visant à combler deux béances, indépendantes l’une de l’autre, s’est noué sous le double effet d’une coïncidence chronologique et d’une tendance naturelle du cerveau à fabriquer du sens à l’inexplicable. » Il continue : « La première béance historique est le surgissement de l’Origine du monde dans l’espace public.» …Il reprend : « La deuxième béance historique, est l’absence d’explication du départ de Whistler au Chili ; Ces deux béances constituent deux impensés, deux trous de la pensée, deux trous dans l’espace collectif narratif, deux trous qu’il s’est agi de combler pour leur donner un sens, un semblant de raison, pour ne pas être aspiré par leur gouffre. La restitution généalogique du mythe, prouve que c’est avec les premières apparitions de l’Origine du monde aux yeux du public français, qu’est née la légende de la belle Irlandaise. Cette légende comblait d’une part, le vide psychique suscité par le surgissement d’un tableau si extraordinaire en donnant une histoire et un nom au sexe brut anonyme ; D’autre part, elle comblait le mystère du départ inexplicable de Whistler à Valparaiso. »…


Désolé M. Sarfati, mais je ne vois toujours aucun lien historique entre Whistler et l’Origine du monde, si ce n’est un amalgame d’élucubrations psychanalytiques, qui n’ont rien à faire dans un débat d’Histoire de l’Art. Arrêtez de prendre les lecteurs pour des idiots… Votre manœuvre pour tenter un rapprochement impératif entre Whistler et l’Origine du monde, ne tient pas la route. Leur seul véritable lien, c’est Johanna Hiffernan, que vous excluez de votre démonstration…


En revanche, votre livre vous sert de prétexte pour tenter d’assassiner l’expertise de M. J.J. Fernier qui concernait le Portrait Secret de Johanna, celui qui couronnait l’Origine du monde avant son découpage.

Pour ce faire, vous ne parlez à la fin de votre livre, que du dernier rapport miraculeux du C2RMF sur l’Origine du monde. Et je dis bien miraculeux ; car le premier rapport du C2RMF rédigé par M. Mottin, daté de 2007, affirmait la disparition totale des bandes de tension sur tous les chants périphériques du châssis, ce qui attestait d’un découpage de ce tableau ; alors je confirme : ces nouvelles bandes de tension sont miraculeusement apparues sur L’Origine du monde en 2014. Et ceci, un an après l’expertise de M. J.J. Fernier…


En sept ans d’intervalle, l’Origine du monde passait ainsi miraculeusement d’un statut de tableau découpé, à un statut de tableau non découpé, ce qui arrangeait bien la thèse du Musée d’Orsay…

Alors je vous demande, M. Sarfati, d’avoir un minimum d’honnêteté, et de reconnaitre comme l’a déjà fait votre grand ami M. Thierry Savatier à propos de ces nouvelles bandes de tension miraculeuses :

« M. Mottin du C2RMF a bien affirmé deux choses contradictoires en moins de sept ans. » (Propos de M. Savatier parus dans le journal Le Temps du 13 Février 2018).

Occulter le premier rapport du C2RMF de 2007, pour ne parler que du second miraculeux de 2014, est bien le signe de votre perfidie, mais aussi le symbole visible de votre crédibilité, qui laisse à désirer.


Dans ce mélange des genres bien indigeste, à vous chers lecteurs de faire la part des choses entre fantasmes, interprétations psychanalytiques vaseuses, et quelques vérités historiques déjà connues.

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